Après un temps de silence, je reprends le fil de notre séjour pour vous faire partager quelques moments privilégiés : en premier lieu, notre visite du mirador de Palmarito, endroit fantastique d'où l'on contemple la côte sur 180°. Une promenade avec Raynaldo en guide chevronné et en cuisinier averti.

Ensuite, notre petit coin de Coson où il fait si bon ne rien faire le matin, à l'abri du vent et du soleil trop chaud. On est pas vraiment seuls mais c'est pas la Croisette non plus...

Enfin, cette nuit de folie à Limon : 6 heures de bachata non stop avec 115 décibels de moyenne, un son hypersaturé et de la bière à gogo. Pito et Madame, Raynaldo, Sobeida et les vedettes "internationales" Pedro Acosta et Luis Miguel del Amargue. En fin de soirée, Omar a poussé la chansonnette et ce fut un triomphe. Johan, le cousin de Sobeida a porté le spectacle avec sa guitare et son pas de danse. On s'est couché à 5 heures avec, dans chaque oreille, un milliard d'acouphènes. Quand on dit que c'est le pays du bruit.....

Aujourd'hui, je vais vous parler de Palmito. On l'appelle ainsi car c'est un marchand ambulant qui propose des noix de coco, du lait de coco, de l'huile de coco et du palmito, c'est à dire des coeurs de palmier : enfin, lui, c'est un morceau de palmier entier qu'il te vend, vingt centimètres de long, dix de diamètre : en clair, rien à voir avec nos conserves mais quel goùt. On le connait depuis de nombreuses années. Au début, il était sous la coursive près du Lindo et il déposait son sac à Pepin (l'assureur) quand il s'absentait. Très vite, il a eu des problèmes de vue (le diabète ou l'alcool), bref il n'y voyait presque plus. Je lui avais donné un peu d'argent pour son opération de la cataracte, mais il ne s'en est pas servi, ou l'opération n'a pas marché, toujours est il qu'il est aujourd'hui aveugle. Je sais que d'autres que moi lui ont donné de l'argent, mais ça n'a servi à rien. Depuis des années, Palmito arpente la plage au quotidien, de Popy au fond de Ballenas et c'est un cousin ou un ami qui le guide. Son sac sur le dos, sous la chaleur, il tente de gagner quelques pesos pour survivre. Lui aussi me fait penser à un chanteur américain, vous avez deviné lequel ? A bientôt.